IL Y A EU DEUX COEURS DITS DE LOUIS XVII A FROSHDORF
LEQUEL A ETE RECEMMENT ANALYSE ?
Le texte du Père Bole, confesseur du Comte et de la Comtesse de Chambord pendant 17 ans, est adressé de Froshdorf à son ami, le père jésuite Marin de Boylesve. Il prouve à l'évidence qu'à la date de cette lettre, le 17 octobre 1885, existait à Froshdorf un cur supposé être celui de Louis XVII prélevé par le Docteur Pelletan en 1795 lors de l'autopsie de l'enfant mort au Temple.
Le Comte de Chambord étant mort le 24 août 1883, le cur était aux mains des Bourbons au moins depuis cette date.
Or, nous savons que le véritable cur prélevé par Pelletan et conservé par ses héritiers successifs, a constamment été refusé par la famille royale et n'a été accepté par don Carlos de Bourbon Parme qu'en 1895, donc 10 ans après la lettre du Père Bole.
La Comtesse de Chambord étant morte en 1886, et le Père Bole lui-même en 1890, aucun d'eux n'a pu intervenir dans l'arrivée d'un nouveau cur qui s'est ajouté en 1895 à celui qui était déjà détenu par la famille royale.
La première question qui se pose est la suivante : de quel cur a-t-on prélevé l'A.D.N en l'an 2000 ?
Il y a de fortes chances pour que ce soit de celui qui était conservé par le comte de Chambord et vraisemblablement avant lui par la duchesse d'Angoulême. Ce cur était sans doute celui du premier Dauphin, Louis Joseph, mort à sept ans en 1789, cur qui avait été sauvé de la profanation du Val de Grâce et s'était retrouvé à la mairie du Vème arrondissement ( l2ème ancien ) en 1817, sous la Restauration. Il est hors de question que la famille royale ait pu s'en désintéresser et omettre de le recueillir.
En présence de deux coeurs dits " de Pelletan " Don Carlos en 1895 pouvait-il faire autrement que de garder celui qui était précieusement conservé par son oncle ? Le cur de Louis Joseph en tout cas était véritablement celui du fils de Marie Antoinette.
Les descendants de don Carlos, d'ailleurs, ont confondu les deux origines. En 1975, un journaliste s'insurgeait :
Il est difficilement croyable que la fille de don Carlos n'ait pas été au courant de l'événement et ait transmis à sa fille la ridicule fable selon laquelle la relique serait venue par héritage de la duchesse d'Angoulême et du Comte de Chambord. (Ph.Delorme : Louis XVII La Vérité. p. 220)
En fait, la princesse Massimo avait raison, mais ne pouvait savoir qu'à une époque, il y avait eu deux coeurs.
L'analyse A.D.N. ne concerne pas le vrai cur "de Pelletan" attribué à Louis XVII.
Bien d'autres choses sont encore à noter dans le texte du père Bole :
- L'absence du nom de Louis XVIII dans la liste de ceux qui "n'élevaient pas le moindre doute"sur le sort de Louis XVII.
- L'absence de remords chez les membres de la famille royale. Qu'avaient-ils fait pour en provoquer ?
- L'identité qui n'a jamais été authentifiée par les médecins, qui ont seulement reconnu le corps comme celui de l'enfant à qui ils donnaient des soins depuis quelques jours.
Laure de La Chapelle, vice présidente du Cercle d'Etudes Historiques sur la Question Louis XVII
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