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ENTERREMENT DE 1ère CLASSE CE 19 AVRIL 2000 AU MUSEE DE L'HISTOIRE DE LA MEDECINE
Ambiance lambrissée, instruments de chirurgie, présidence assurée par le prétendant de la branche ibérique, convocation du ban et de larrière- ban de ses partisans...
Tous les éléments de lobjectivité étaient réunis pour enfermer le récalcitrant dans sa tombe.
Car cétait bien lobjet de la cérémonie : lenterrement définitif de ce sacré Louis-Charles qui refuse, depuis deux siècles, de sortir de lHistoire et doccuper sa dernière demeure.
Cette fois-ci, son compte est bon. Son "muscle cardiaque", ou ce qu'il en reste, sera inhumé dans une tombe, près de celles de ses royaux parents à Saint-Denis.
Avant d'arriver à ce dénouement grandiose, il fallait obtenir le verdict des scientifiques que le cur analysé appartenait bien à un enfant de Marie-Antoinette. C'est fait. Le résultat de l'analyse était connu depuis plusieurs mois. Comment peut-on croire que le choix de laboratoires payant de préférence à certains laboratoires indépendants s'offrant à effectuer le travail gratuitement n'a pas eu un puissant mobile ? Comment peut-on croire que le descendant des Blancs d'Espagne se soit déplacé avec toute sa cour sans être assuré du résultat de l'analyse ? Et comment pouvait-on mieux assurer ce résultat qu'en donnant à analyser le cur authentique d'un enfant de Marie-Antoinette ?
J'entends les protestations : Marie-Antoinette n'a pas eu tant d'enfants qu'il soit si facile de trouver un cur authentique ?
Non certes, mais il en est un qui était disponible, c'est celui du petit Louis-Joseph, premier Dauphin, mort à Meudon le 4 juin 1789 à l'âge de huit ans.
Sans doute, mais si ce cur a réellement servi à l'analyse, il ne doit plus se trouver dans son lieu de sépulture ?
Vous avez gagné. Effectivement, il a disparu de Saint-Denis. Bizarre, n'est-ce pas ?
Vous conclurez vraisemblablement avec nous que cette comédie génétique est aussi fiable que l'analyse du Saint Suaire au C14 en 1988 et n'aura pas une longévité supérieure.La seule différence est qu'en 1988 les médiats hurlaient C14, C14, C14 et qu'aujourdhui ils hurlent ADN,ADN,ADN mais avec les mêmes facultés de discernement...
Louis XVII continue de régner dans les esprits.