Dessin de LAVIT , soldat de la Garde Nationale

François LAURENTIE : légende de l'illustration

n° 112 du Tome 1er de l'Iconographie de Louis XVII

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Portrait de Louis XVII par Lavit.

Dessin provenant de la collection de M. le comte LE COULTEUX de CANTALEU et réputé fait au Temple , "d'après nature" .

Epoque : été de 1793.

"Le changement de vie et les mauvais traitements rendirent mon frère malade à la fin d'août. Simon le faisait manger horriblement, ainsi que beaucoup boire du vin que mon frère détestait...Sa santé se dérangea ...Il était extrêmement engraissé". Madame Royale.

Appartient à Mme la comtesse de REISET, née de SANCY de PARABERE (Collections du château du Breuil).

-1913 -

N.B. : il convient de prendre avec précaution les opinions émises sur cette période troublée soit que certains aient été animés par la défense d'intérêts dynastiques, soit que d'autres aient dû se conformer au contexte politique de l'époque.

 

 

LOUIS XVII au Temple par LAVIT

Madame de la CHAPELLE a fait expertiser l'original de ce portrait (collection particulière) :

Il s'agit d'un fusain écrasé sur papier vergé datant de la fin du XVIIIème siècle.

La comparaison entre l'original et le portrait publié par F. LAURENTIE met en évidence deux retouches :

1) l'ajout d'un quatrain au XIXème siècle.

"Si jeune encore

Par quel crime ai-je pu mériter mon malheur !

Je tombe hélas comme une fleur

Qui n'a vu qu'une aurore. Louis XVII au Temple".

2) des surcharges effectuées sur le livre de F. LAURENTIE pour des raisons techniques d'impression.

Madame VEDRINE remarque que, parmi les portraits jugés authentiques, seul le dessin de LAVIT ne présente pas de frange, ce qui permet de le dater .

CLERY était, jusqu'à son départ du Temple fin Janvier 1793, chargé de couper les cheveux de l'enfant. Puis Marie-Antoinette ayant été privée de ciseaux, n'a pu que relever la frange de son fils en manière de coque telle que représentée. A partir de juillet 1793, Louis XVII est confié aux SIMON, et ses cheveux seront de nouveau coupés, par la mère SIMON. Aprés le 16 octobre, l'enfant ne descend plus dans le jardin du Temple, l'autorisation de sortir ayant été retirée à SIMON. Il prend l'air sur le Donjon et le soldat de la Garde Nationale LAVIT n'a donc plus l'occasion de le voir. Le portrait peut donc être daté avec une relative précision, entre les mois de janvier et juillet 1793.

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