Pétrie n'en dit pas plus dans le texte...la note correspondante, très courte, en fin de volume. dit textuellement : Les informations de ce paragraphe sont tirées de Manteyer 1912 chapitre X, et de Laurentie 1912 chapitre III, "Les signatures de Naundorf". ... j'ai consulté Manteyer, ce maître à penser de l'ineffable Petrie. Dans son chapitre X, il ne dit strictement rien des signatures.
En revanche, en fin d'ouvrage, Manteyer donne la reproduction de ces deux signatures, avec leur origine.
La planche IX reproduit la signature du 8 décembre 1812 sous ce titre : Prestation de serment comme sujet prussien et bourgeois de Spandau de Carl-Wilhelm Nauendorf.
La planche XII reproduit la signature du 30 juin 1824 sous ce titre : Acte d'acquisition, par Karl-Wilhelm Naundorf, au prix de 1.450 thalers, de la maison sise, n° 37, Neustatd Markt.
L'examen de ces deux signatures montre que le premier nom s'écrit avec un e, dont le second est dépourvu. Les noms propres ont aussi une orthographe. Quelqu'un familiarisé avec la langue allemande sait d'ailleurs que l'ajout de ce e modifie radicalement la prononciation du nom Naundorf.
Il faut souligner que l'ordonnance prussienne de novembre 1808 (j'en possède le texte dans sa langue d'origine) réglementant le droit de bourgeoisie ne mettait nullement la citoyenneté prussienne au nombre des conditions d'obtention (ce droit devait être accordé à toute personne étrangère qui présentait une demande satisfaisant aux conditions édictées) et n'entraînait en aucune façon la naturalisation prussienne du requérant. Si donc le Nauendorf de 1812 a prêté serment à cette occasion comme citoyen prussien, ce serait une preuve supplémentaire qu'il ne s'agit pas de Louis XVII, car les papiers d'identité fournis à ce dernier le faisait ressortissant du Grand-Duché de Saxe-Weimar-Eisenach et natif de Weimar, la capitale..
Il découle des précisions fournies par Manteyer que la seconde signature est bien du prince (dans un gothique quelque peu fantaisiste), et que la première (douze années plus tôt!) était de la main d'une autre personne écrivant couramment en gothique. Michel Jaboulay