LE TRANSFERT AU TEMPLE

La première nuit

Pour cette première nuit hors du château, la famille royale est hébergée tant bien que mal dans les petites cellules du couvent des Feuillants, attenant au Manège où siège l’Assemblée. On y a dressé pour elle quelques mauvais lits. La princesse de Lamballe, Madame de Tourzel et Madame Aughié, une des femmes de la Reine, partagent alors le sort des souverains.
Au bout du corridor, derrière une grille, des émeutiers surexcités poussent des cris de mort, surtout quand une des dames parait à la porte de ce logis improvisé. La Reine est tout particulièrement visée. Un témoin déclarera : Chaque fois que je portais les yeux sur cette grille, je croyais être à la ménagerie et voir la fureur des bêtes féroces lorsqu’on se présente devant leurs barreaux.
Au cours de la soirée, quelques fidèles réussissent néanmoins à se glisser jusqu’aux «appartements», tels Choiseul, Goguelat, Nantouillet, Aubier, le fils Tourzel. Le mouchoir de Marie-Antoinette est trempé de larmes. Aubier lui offre le sien et la Reine l’en remercie : Par un sourire navré qui me fit mal, dit l’officier.

La vie aux Feuillants

Vers les six heures du matin, le samedi 11 août, un inconnu, nommé Dufour, s’avise que le Roi et la Reine n’ont pris aucune nourriture de toute la veille. Il va chez un traiteur et fait préparer le déjeuner. Il dresse ensuite la table et fait annoncer que le déjeuner était servi. Les souverains purent à peine manger.
On reconduit la famille à sept heures trente dans la loge du logographe où elle passera derechef une journée dans une atmosphère étouffante à entendre les discours les plus enflammés réclamer à son égard les mesures les plus vexatoires pour que l’on ne vienne pas enlever le Roi.

Le dimanche 12, la Bouche du Roi reprend son service et prépare le dîner habituel : deux potages, huit entrées, quatre rôtis, huit entremets. Quant au souper, il est lui aussi dans la lignée de la table royale : deux potages, deux entrées, - dont une noix de veau à la sauce Menehould -, une poularde, un lapereau, un poulet froid et cinq entremets. Malgré les vociférations qui entourent toujours le couvent, Louis XVI, gros mangeur comme tous les Bourbons, dévore à tel point que Marie-Antoinette en est gênée.

Choix de la résidence royale

Ce même jour, toujours entassés dans la loge du logographe, les prisonniers doivent écouter les discussions orageuses qui vont fixer leur sort. Le palais du Luxembourg est proposé pour leur future résidence. La Commune s’y oppose car il y existe, dit-elle, plusieurs issues dérobées qui permettent de s’échapper par les catacombes. L’Assemblée propose alors l’hôtel du ministre de la Justice, place Vendôme. Manuel, au nom de la Commune, s’y oppose car ce bâtiment est environné de maisons par lesquelles il est très facile de s’échapper.
Manuel, procureur de la Commune, avance alors une proposition : pourquoi l’Assemblée ne confierait-elle pas à la Commune le soin de garder les prisonniers ? Le soir, il précise en proposant de mettre le Roi, avec sa femme et leur sœur au Temple où ils seront conduits demain avec tout le respect dû au malheur.
Il ajoute : On leur interceptera toute correspondance car ils n’ont que des traitres pour amis. Les rues qu’ils traverseront seront bordées de tous ces soldats de la révolution qui les feront rougir d’avoir cru qu’il y avait parmi eux des esclaves prêts à soutenir le despotisme ; et leur plus grand supplice sera d’entendre crier : Vive la Nation ! Vive la liberté ! .

Faisant semblant de croire qu’il s’agit de l’ancien palais du comte d’Artois, les députés laissent à la Commune de Paris le soin de fixer la demeure du Roi et lui en confient la garde.
Marie-Antoinette ne songe pas non plus à ce moment au donjon : dix fois, elle a demandé à son beau-frère de jeter bas la sinistre tour, mais Artois tenait à cette relique du Moyen-Âge.

On épargne aux prisonniers la séance du lundi 13 août. Louis XVI discute avec la Commune : il voudrait obtenir douze domestiques. Il n’obtiendra finalement que deux valets de chambre (Hue et Chamilly) et quatre femmes (Mesdames Basire, Navarre, Saint-Brice et Thibaud). Madame de Tourzel fut autorisée à emmener sa fille Pauline.

Outre Pétion, maire de Paris, et Manuel, procureur de la Commune, cette dernière a désigné trois commissaires pour effectuer ce transfert : Colonge, Étienne Michel et Antoine Simon.
On avait fait venir des Tuileries deux lourds carrosses de la Cour, conduits par les cochers et les valets de pied vêtus de gris. Une foule dense remplissait la cour des Feuillants.
À 17h00, la famille royale prend place dans le premier carrosse. Elle est accompagnée de Madame de Tourzel et de sa fille, ainsi que de Manuel et d’un officier municipal. Antoine Simon prend place dans une autre voiture où se trouvent les quatre femmes et les deux valets de chambre, ainsi que les autres officiers municipaux.

Le convoi est escorté  de gardes nationaux, les armes renversées. Des troupes avaient été disposées tout le long du trajet prévu. La foule tumultueuse lançait des injures et des cris de mort, soulignés de ricanements et de gestes obscènes.
On s’arrêta place Vendôme pour bien faire voir aux prisonniers la statue de Louis XIV abattue et brisée à coups de masse. Manuel eut alors ce commentaire : Voilà, sire, comment le peuple traite ses rois !
Il était 19h00 quand le convoi franchit le portail du Temple. On n’avait en effet attelé que deux chevaux à chaque voiture pour ralentir la marche et prolonger le supplice des prisonniers.

Le palais est brillamment éclairé. L’Enclos du Temple comprenait en effet plusieurs bâtiments, dont le palais du grand-prieur et le donjon. C’est au palais que la famille royale est conduite. Louis XVI croit que c’est là la résidence qui lui est assignée avec sa famille. Il demande à visiter le bâtiment. Nul ne s’oppose à ce qu’il circule dans les pièces. Dans son esprit, il distribue déjà les appartements.

La Bouche avait préparé le souper. La table avait été dressée dans le salon des glaces. Marie-Antoinette le connaissait bien pour y être fréquemment venue sur l’invitation du comte d’Artois. Alors que le prince de Conti était maître des lieux, le jeune Mozart, âgé de huit ans, lors de son premier passage à Paris, avait joué sur le clavecin qui se trouvait encore dans une encoignure.

Ce 13 août 1792, les lustres brillent de toutes leurs bougies. Le souper est superbement servi. Seule ombre au tableau, des membres de la Commune se tiennent autour de la pièce, le chapeau vissé sur la tête et prenant plaisir à appeler le Roi Monsieur. Il est alors 22h00. Bien que gros mangeur, Louis XVI ne touche guère au repas. Marie-Antoinette fait semblant de grignoter. Quant au jeune Dauphin, sitôt sa soupe avalée, il s’endort et Madame de Tourzel le prend sur ses genoux.
À ce moment, un municipal vient annoncer que la chambre du prince est prête. Il s’empare de l’enfant et s’éloigne si vite que Mesdames de Tourzel et Saint-Brice ont peine à le suivre. Il leur semble avoir suivi un corridor et monté quatre à quatre un escalier en colimaçon. Madame de Tourzel ne sait exactement où elle se trouve : elle couche le Dauphin et s’assied sur une chaise au pied du lit. La Reine arrive enfin et étreint la main de la gouvernante en lui disant : Ne vous l’avais-je pas bien dit ? . Ses larmes coulent à la vue de son fils endormi.
Manuel avait attendu la fin du repas pour mettre Louis XVI au courant des décisions de la Commune. Il lui annonce alors que la famille royale serait logée non pas au palais, mais dans la petite tour, en attendant que la grande tour soit aménagée à cet effet. Il ajoute que, dans la journée, la famille royale pourra se tenir dans le palais. Le Roi l’écoute sans mot dire et suit les porteurs de lanternes qui le conduisent à son appartement provisoire.

L’installation au Temple

Le mardi 14 août, une délégation de la Commune ose rendre compte à l’Assemblée de cette opération en ces termes : Nous avons cherché à procurer à Louis XVI et à sa famille tous les égards qu’on doit au malheur, et surtout à un roi ; nous avons donné, de concert avec lui, tous les ordres nécessaires pour qu’il fut convenablement et commodément logé.
Ce même jour, Antoine Simon porte l’ordre de mettre en état d’arrestation tous les serviteurs de la famille royale.

Ancien siège de l’ordre du Temple, ce lieu avait d’abord été une forteresse dont le donjon, appelé la grande tour, datait du XIIIème siècle. C’était une bâtisse carrée d’une cinquantaine de mètres de hauteur, avec des murs de trois mètres d’épaisseur. Les fenêtres, situées en hauteur, se trouvaient au fond d’encoignures où un lit pouvait aisément tenir. Le donjon comportait un rez-de-chaussée et trois étages, composé chacun d’une seule pièce ayant un énorme pilier au centre et des plafonds en croisée d’ogives. Un chemin de ronde coiffait le tout et un grenier se trouvait à ce niveau. Les quatre angles étaient pourvus chacun d’une tourelle.
Une petite tour avait été adjointe ultérieurement au donjon, Assez étroite, munie de deux tourelles, elle comportait un rez-de-chaussée et quatre étages. Les deux tours étaient desservies par deux escaliers distincts qui ne communiquaient pas entre eux et les étages de la petite tour étaient beaucoup plus bas que ceux de la grande.
La petite tour servait de logement et de cabinet de travail à Berthélémy, archiviste du Temple, qui avait été brutalement expulsé par la Commune pour l'arivée de la famille royale. Il avait dû y laisser ses tableaux et ses meubles. La famille royale est donc d’abord logée dans la petite tour, profitant de l’ameublement laissé contre son gré par Berthélémy, en attendant que les travaux d’aménagement de la grande tour soient terminés.

Le premier étage est attribué aux quatre femmes de chambre : Mesdames Basire, Navarre, Thibaud et Saint-Brice. Chaque étage possédait deux fenêtres frontales et deux latérales, donnant sur un jardin planté d’arbres et entouré d’un mur. Ces ouvertures fournissaient un éclairage suffisant. La Reine est installée au second, qui comprend un cabinet de toilette et une garde-robe. Marie-Antoinette et sa fille Marie-Thérèse couchent dans l’ancienne chambre de Berthélémy. La princesse de Lamballe dispose d’un lit de sangle dans l’antichambre. Le Dauphin et Madame de Tourzel partagent la même chambre. Le Roi couche au troisième étage, seul, dans un lit à baldaquin. Madame Élisabeth partage sa chambre avec Pauline de Tourzel. Les valets Hue et Chamilly couchent dans un cabinet assez étroit donnant sur l’antichambre. Le troisième étage dispose aussi d’un cabinet de toilette et d’une garde-robe. Le Roi a en outre la disposition d’un cabinet de lecture aménagé dans une des tourelles avec une banquette circulaire.

La vie au Temple

Le vieux donjon était inhabitable en l’état : il fallait y entreprendre d’importants travaux d’aménagement. En attendant, on dégage l’espace en démolissant quelques bâtisses proches dont les locataires sont expulsés, on abat quelques arbres et on confie à Palloy, le démolisseur de la Bastille, le soin de doubler la hauteur du mur d’enceinte.

Ayant quitté les Tuileries d’abord, les Feuillants ensuite, sans rien emporter, la famille royale est démunie même du strict nécessaire. En prononçant la suspension de Louis XVI, l’Assemblée avait toutefois voté une dotation de 500.000 francs, la Commune elle-même, qui avait exigé la garde de la famille royale, étant tout aussi dépourvue. Il fallait donc passer commande.
Le Roi, comme a son habitude, se contente de peu : un habit de drap brun, des souliers et quelques gilets. Marie-Antoinette reprend ses habitudes dispendieuses et commande deux trousseaux complets, un pour elle, l’autre pour sa fille. Elle fait aussi habiller le Dauphin.
La Reine demande encore des meubles, une montre en or, des jouets pour Louis Charles. Louis XVI et Madame Élisabeth achètent des livres de piété dont la bibliothèque de Berthélémy est dépourvue.
La dotation de l’Assemblée se faisant attendre, Hue sacrifie les 600 livres qu’il avait apportées avec lui et Pétion, maire de Paris, accorde personnellement une avance de 2.000 livres…contre reçu !

Rapidement, la vie des prisonniers s’organise. Ils ont librement accès à la cour intérieure où le Dauphin joue à la balle et au palet, souvent avec sa sœur. La Bouche assure régulièrement son service :  les repas sont excellents. Ils sont servis dans la vaste salle à manger du palais. La présence des municipaux, des gardes nationaux, voire de simples curieux, n’empêche pas Louis XVI de manger avec son appétit habituel. Il répond calmement aux questions, même stupides ou méchantes.
Un après-midi, le Roi exprime le désir de visiter le donjon. Toute la famille est alors autorisée à visiter ses futurs quartiers.

Certains individus de service au Temple se montrent délibérément grossiers et insultants envers le Roi et la Reine.
Ils murmurent surtout contre les serviteurs : le seul fait qu’ils se soient déclarés volontaires pour suivre leurs maîtres dans ces conditions suffit à les rendre suspects. Leur cible préférée est la princesse de Lamballe, parce qu’elle est l’amie de la Reine. On craint qu’un complot monarchiste ne réussisse à faire évader les prisonniers et toute une série de mesures est prise pour le contrôle des entrées et sorties du Temple.
Le 17 août, la Commune ordonne le départ de toutes les personnes qui ont suivi la famille royale. L’arrêté est notifié le lendemain par les municipaux à Louis XVI, qui proteste : Messieurs, c’est en vertu d’un ordre du maire que ces personnes m’ont suivi, moi et ma famille ! - N’importe, le nouvel ordre que nous apportons annule le premier ; la Commune choisira d’autres personnes pour vous servir. - Messieurs, si l’on persiste dans le dessein d’éloigner de nous les serviteurs qui nous restent ici, je déclare que ma famille et moi nous nous servirons nous-mêmes. Qu'on ne me présente donc qui que ce soit. Les municipaux se retirent sans insister et, plus tard, Manuel se présente au Temple et promet d’intervenir. Mais dans la nuit du 19 au 20 août, à 01h00 du matin, réveillant le Roi en sursaut, on vient enlever toutes les personnes qui ne sont pas membres de la famille Capet. Vers 18h00, Manuel vint informer le Roi des décisions de la Commune : on lui rendait seulement Hue. Quelques jours plus tard, Louis XVI dut demander un aide : la Commune désigna Tison, ancien commis aux barrières, qui vint s’installer au Temple avec sa femme. Le 26 août, Pétion envoya aussi Cléry, ancien valet de chambre du Dauphin, qui avait demandé à reprendre son service.

Louis XVI, avec son flegme habituel, régla avec précision le service et l’emploi du temps. Marie-Antoinette prend son fils avec elle dans sa chambre, tandis que Madame Élisabeth descend d’un étage, venant occuper la chambre de Madame de Tourzel avec sa nièce.
Le Roi donne des leçons au Dauphin et corrige ses devoirs ; en outre, il occupe son temps à la lecture. Les dames travaillent à leurs tapisseries.

Pendant la promenade au jardin, les gardes nationaux injurient souvent la Reine. Quand elle regagne la tour, ils chantent : Madame à sa tour monte, ne sait quand descendra ! ». D’autres entonnent la Carmagnole. On a retiré au Roi son épée, ce qui est une humiliation pour tout gentilhomme. On ne l’appelle plus que Monsieur, ou même Louis (ce qui, assez curieusement, rejoint les usages de la Cour où le Roi ne porte jamais que son seul prénom !). Les ouvriers qui réalisent les travaux lancent à haute voix mille quolibets. Le nouveau guichetier, Rocher, souffle ostensiblement la fumée de sa pipe au nez du Roi, de la Reine et de Madame Élisabeth qui, tous trois, ont horreur de l’odeur du tabac.

Les réactions de Louis Charles

En partant pour le Manège, où siège l’Assemblée, le matin du 10 août, Louis Charles n’éprouve aucune inquiétude : comme tout garçon un peu espiègle de son âge, il pense d’abord à s’amuser et il donne des coups de pieds dans les tas de feuilles que les jardiniers ont rassemblées.

Il en alla certainement autrement par la suite. Les deux journées passées dans la chaleur étouffante de la loge du logographe sont terriblement éprouvantes pour ce jeune garçon dont nous savons, par le portrait qu’en a tracé Marie-Antoinette à l’intention de Madame de Tourzel, qu’il a besoin de grand air et de mouvement.
Le changement brutal de décor lors des deux nuits passées aux Feuillants l’a sans doute étonné. Mais il est encore très jeune et au milieu de sa famille : cette circonstance est de nature à le tranquilliser. Fatigué, il est vraisemblable qu’il a dormi profondément et qu’il n’a même pas perçu les vociférations des énergumènes derrière la grille.
L’interminable transfert au Temple renouvelle pour le Dauphin ses terreurs du transfert à Paris, du départ manqué à Saint-Cloud, du retour de Varennes, du 20 juin : lui faudra-t-il périodiquement subir l’agressivité d’une racaille poussée par des meneurs occultes ?

Une fois installé dans la petite tour, il voit sa vie réglée avec précision par l’emploi du temps édicté par son père. On a reproché à Louis XVI cette apparence d’indifférence aux événements qu’il subissait : on peut penser en réalité qu’il a eu raison de créer ainsi, à l’usage des siens, une règle de vie à suivre, à laquelle chacun peut se référer et qui sert ainsi de pôle de fixation, surtout pour les enfants, toujours perturbés par les désordres. Louis Charles reprend alors son éducation, à laquelle le Roi veille avec un soin aussi affectueux qu’attentif.

Certes le Dauphin a bien remarqué la présence des municipaux, des gardes nationaux. Leur grossièreté et leur insolence (du moins de la part de quelques-uns) ne lui ont pas échappé. Il est trop intelligent pour ne pas avoir constaté une dégradation continue de la position de sa famille. Il n’a pas pu ne pas entendre les insultes à l’égard de sa mère qu’il adore.
Nous savons néanmoins qu’il se porte bien, qu’il suit régulièrement ses leçons (nous possédons ses devoirs d’écolier, à l’écriture parfaite) et qu’il joue dans le jardin.

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Bibliographie : Le repas au Temple est extrait de La révolution française de Louis Madelin, Tome III, pp.146-7. L'arrivée au Temple provient de Les grandes heures de la Révolution française de G. Lenotre & A. Castelot, Tome III La mort du Roi, p.87. La vue du Temple est une partie du plan de Paris dit de Turgot, par Desprez. Les plans en couleur ( 2ème et 3ème étage de la petite Tour , plan de la prison du Temple) sont de l'auteur. Les autres illustrations proviennent des réserves 1 à 6 du site.