CALLET ou CALET (Antoine-François), peintre d'histoire et de portraits, né à Paris en 1741, mort dans la même ville en 1823 (Ec. Fr.). Antoine-François CALLET fut, avec VIEN, un des peintres de la fin du XVIIIème siècle qui contribuèrent le plus activement à préparer la Renaissance antique, dont DAVID fut le représentant le plus autorisé. Il obtint en 1764 le prix de Rome avec Cléobis et Biton, qui donnait déjà une indication sur l'orientation future de son talent. Son plafond exécuté pour le Louvre : Cybèle couronnée par Flore et Zéphyre, lui valut son admission à l'Académie Royale en 1780. Cette oeuvre est aujourd'hui dans la Galerie d'Apollon. Callet partit ensuite pour Gênes où il peignit un remarquable plafond du palais Spinola, ayant pour sujet l'Apothéose d'Ambroise Spinola. Revenu en France, il peignit quelques beaux portraits, notamment celui de Louis XVI, qui est son chef-d'oeuvre. Mais déjà sous le Consulat se révèlaient ses tendances à imiter l'emphase de l'antique. Il composa une grande toile allégorique sur la bataille de Marengo, d'une indiscutable ampleur et d'une exécution assez remarquable, mais d'une réelle lourdeur de composition. La bataille d'Austerlitz, la reddition d'Ulm furent également glorifiées par lui dans ses toiles que l'on ne peut réellement pas appeler des tableaux d'histoire, à tel point la précision et la réalité font défaut. A côté de cette partie de sa production, Callet a peint avec plus de bonheur quelques toiles empruntées à des sujets de l'histoire ancienne : Les fêtes de Cérès, - Hommage des dames romaines à Junon Lucine,- Les Saturnales, toiles dans lesquelles on retrouve malheureusement un peu de son emphase et de sa sécheresse de sentiment coutumiéres. Le meilleur de son oeuvre réside indiscutablement dans ses portraits qu'il a su faire expressifs. Ce fut, en définitive, un dessinateur habile et un peintre au coloris assez éclatant, mais d'une insuffisante originalité. Dans son imitation servile de l'art antique, il ne sut pas démêler ce que les Grecs et les Romains avaient mis de grandiose dans leurs oeuvres et il leur emprunta surtout de la raideur. Il fut l'apôtre de cet art conventionnel qui sévit au début du XIXème siècle. (extrait du Bénézit) En 1816, il proposa à la Couronne la cession de six portraits en buste de souverains français dont Louis XVI, Marie-Antoinette, Louis XVII, Louis XVIII, exécutés en pendants. La cession ne put se faire puisqu'on retrouve ces tableaux à l'inventaire de la vente après son décès en 1823. Des recherches en cours pourraient apporter un éclairage nouveau sur un artiste assez méconnu. Bien que ce tableau ne figure pas dans la liste des biens inventoriés à la mort du peintre et que le Louis XVII de Callet fasse partie, selon Bénézit, des collections du musée de Chartres, le propriétaire actuel, M. Albert, explique son cheminement de la façon suivante : le fils du peintre, handicapé après un accident, donna le tableau à son tuteur et oncle par alliance, Charles Boucault qui le légua à sa soeur, née en 1795, l'arrière-arrière grand'mère de M. Albert.
BIOGRAPHIE
On sait que Callet obtint en 1815 l'autorisation d'exposer dans le grand Salon du Louvre plusieurs portraits de la famille royale.