LEGENDES DES TABLEAUX DE LA RESERVE 5 (comprenant aussi ceux déjà présentés dans leur galerie spécifique)

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Avertissement

Tous les renseignements ci-dessous sont extraits des deux volumes de F.LAURENTIE qui a eu le grand mérite de répertorier l'iconographie de Louis XVII en 1913 et de la sauver de l'oubli. Mais, il a entrepris ce travail dans une optique bien précise, celle de montrer que l'enfant était mort au Temple et que les prétentions de la famille d'Orléans étaient fondées (à l'époque, orléanistes et survivantistes étaient seuls en lice). C'est pourquoi l'auteur a classé les portraits du petit roi dans un sens de plus en plus maladif de façon à prouver que sa fin était inéluctable. Il faut croire que la démonstration n'a pas eu l'effet escompté puisqu'il a été nécessaire, quatre vingt sept ans plus tard (avril 2000) de procéder à une nouvelle démonstration pseudo-scientifique de la mort de l'enfant du Temple. Vivrons-nous assez longtemps pour bénéficier de la troisième démonstration ? Peut-être la bonne ?

REF.
DOCUMENTATION
1Laur104 Voir DJX18.
1Laur105 Voir DJX39 en bas à gauche.
1Laur107 Portrait de Louis XVII en 1793. Gravure populaire espagnole très rare.
1Laur108 Portrait de Louis XVII au Temple, 1793. Pastel 440 x 320 mm. Le papier est en deux morceaux, les bords ont été rajoutés après coup pour compléter le tableau. Yeux bleus, cheveux blonds tirant su le roux. Carmagnole brun, boutons bleus, mouchettes et col blancs, fauteuil ou canapé bleu. Epoque été 1793. Appartenait à M. de Monteyer.
1Laur109 Peinture sur bois. Veste gris rayé, cheveux blonds, yeux bleus. L'enfant manie les outils du savetier Simon. 1793. Appartenait à M. Bernard FRANCK (d'après Laurentie en 1913).
1Laur110 Louis XVII, Simon et la femme Simon par BOILLY. Peinture sur toile (680 mm x 570 mm). L'enfant porte une espèce de carmagnole rouge, culotte noire, bas noirs, pantoufles noires, mouchoir à carreaux blancs et rouges, col de dentelle blanche. Il a les cheveux blonds, le teint pâle. Simon, dont la perruque blanche a des boucles vaguement roussâtres, porte une redingote beige, culotte de velours vieil or, gilet blanc, bas rayés bleu et blanc, sandales vertes, yeux bruns. La femme SIMON a des larmes au coin des yeux, qui sont d'un noir roux. Bonnet blanc à ruban bleu, corsage bleu à feuilles blanches, robe brune. La porte est de teinte brune. Le fauteuil est blanc, couvert de damas rouge. Ce tableau, qui fait de Simon un précepteur accoutré comme Robespierre et d'une tenue digne de Condorcet, ne peut guère avoir été peint tardivement. Il semble bien être de l'époque même de la Révolution. Louis Léopold BOILLY, peintre et graveur, né à La Bassée (Nord) le 5 juillet 1761, mort à Paris le 4 janvier 1845. Ecole française.
1Laur112 Voir PRD16.
1Laur114 Voir fonds Coutin 43.61
1Laur116 Crayon très effacé et peut-être médiocrement ressemblant ... Voir la galerie du peintre DAVID.
1Laur118 Voir DJX19.
1Laur119 Détail du DJX77.
1Laur120 Portrait de Louis XVII par SAUVAGE (biographie déjà citée).
1Laur121 Portrait du Dauphin. Miniature sur ivoire (diam.50 mm), grisaille sur fond noir. Ce portrait dont la facture semble être de la Restauration, mais qui reproduit un type connu et imite la manière de SAUVAGE, tire son intérêt de ce qu'il a été donné par Louis XVI au baron HUE. Pour l'habit et les cheveux, c'est le dernier type du Dauphin avant l'entrée au Temple. Appartient (en 1913) à M. le baron de MARICOURT dont la mère, Cécile HUE, Comtesse du MESNIL de MARICOURT, est la petite fille de François, baron HUE, nommé dans le testament de Louis XVI.
1Laur123 Portrait de Louis XVII. Peinture à l'huile sur toile (600 mm x 500 mm) facture anglaise. Yeux bleus, cheveux et sourcils châtain clair, joues colorées, gilet beige, habit gris de fer. Comme de nombreux Français émigrés en Angleterre ont sans doute fait faire le portrait du petit Roi; comme Mme ATKYNS, anglaise, en possédait un, il n'est pas étonnant qu'on ait conservé, entre autre, ce portrait, dont la manière est visiblement anglaise et qui idéalise le pauvre enfant. Il provient de la collection Philippe GILLE. Appartient à M. Victor GILLE.
1Laur124a et 1Laur124b Bons à l'effigie de Louis XVII remboursables au trésor royal. Celui de 50 livres est authentique, celui de 20 livres est douteux..
1Laur126 Voir DJX58.
1Laur127 Voir fonds Coutin 44.41
1Laur128 Voir la galerie du peintre GREUZE.
1Laur129 Voir DJX36 (détail).
1Laur141 Voir la galerie des SCULPTURES
1Laur142 Voir la galerie des SCULPTURES
1Laur143 Buste de Louis XVII en biscuit de Sèvres par BRACHARD (1821). Hauteur 320 mm socle compris. La date 1821 est la date d'entrée au Musée (prise de possession, registres de la Manufacture). L'enfant porte, non seulement la Croix de Saint-Louis, le cordon et la plaque du Saint-Esprit, mais encore la Toison d'Or. Nous donnons ce buste d'après le plâtre original, conservé à la Manufacture nationale de Sèvres.
1Laur144 Voir DAAVP10. Berny d'Ouvillé.
1Laur145 Louis XVII à cheval. Estampe populaire en couleur, du temps de la Restauration (286 mm x 215 mm). Type de visage analogue à la miniature de Berny d'Ouvillé (1Laur144). Bibliothèque nationale, estampe, collection de Vinck.
1Laur17 Voir fonds Coutin 45.12
1Laur18 Voir fonds Coutin 43.41.
1Laur20 Portrait de Madame Royale par KUCHARSKY. Portrait ovale, peint à l'huile sur toile (hauteur 180 mm, largeur 149 mm). Yeux bleus, boucles blond ardent, robe blanche, teint très rose. Ce portrait est certainement antérieur à celui du Dauphin. Provient de Mme la Duchesse de Tourzel. Appartient (en 1913) à Mme STANDISH, née des CARS, dont le père Amédée, Comte des CARS, était fils d'Augustine de Tourzel, Duchesse des CARS, petite fille elle-même, par Charles, Marquis de Tourzel, de la marquise, puis duchesse de Tourzel, gouvernante des Enfants de France.
1Laur22 et 22v Portrait du Roi, de la Reine et du Dauphin. Médaillon. Gravure au pointillé, en couleur, fonds bleu vert. En haut, tenture bleue. Les attributs royaux sont prodigués. Musée Carnavalet.
1Laur25 Voir RCD2.3.4 et 5 et la galerie des SCULPTURES.
1Laur26v Portrait du Dauphin par A. MOITTE. Dessin aux crayons de couleur (hauteur 290 mm largeur 235 mm). Le costume est gris, bleuâtre vers la chemise et semble de fantaisie. On a souvent donné ce portrait comme étant de l'époque du Temple, les yeux ont, en effet, une singulière expression de tristesse. Mais le Dauphin n'a pas attendu 1792 pour avoir peur et pleurer. Et comme la forme du nez, l'enflure de la lèvre suprieure, le menton, la coupe de cheveux, relient étroitement ce portrait au buste de DESEINE, il faut le reporter à l'époque 1790. C'est bien d'ailleurs de 1789 à 1792 que MOITTE a pris plaisir à dessiner l'enfant. Provient de la famille MOITTE. Appartient à M. Henri LAVEDAN (en 1913).
1Laur29v Portrait du Dauphin par A. MOITTE. Petit croquis au crayon provenant directement de la famille MOITTE. Hauteur du dessin 68 mm. 1790. Appartient à M. Léon MASSON (en 1913).
1Laur30 Louis-Charles Dauphin de France. Estampe populaire en couleur (diamètre du cercle extérieur : 70 mm). Costume rouge "à la Malborough", cordon bleu du Saint-Esprit, ceinture en or. Mais il existe des estampes semblables où les couleurs varient, les dimensions aussi. Ce portrait représente un type nouveau das l'iconographie de Louis XVII, type pressenti déjà dans le croquis de MOITTE qui précède (1Laur29v). Courant de 1790. Bibliothèque Nationale, estampe, N Louis XVII.
1Laur31 Voir MCR25.
1Laur32 Voir Carna30.
1Laur42 Portrait du Dauphin par Louis-Auguste BRUN. LAURENTIE F. Louis XVIII 1913. Planche n°42. "Dessin au crayon (hauteur 10 cm environ). Le Dauphin porte ici l'uniforme national (veste fantaisie), avec revers. Collerette plissée, noeud de batiste au cou. Grands yeux, cheveux assez courts. L'enfant tenant dans ses ses bras un lapin, on peut être sûr que c'est sur la terrasse des Tuileries que Brun a pris son croquis : Louis-Charles s'y rendait fréquemment en habit national (voir au n°40) et il y avait des lapins dans son jardin. Ce dessin appartient à M. Panchaud et fait partie d'un album de Brun (voir Fournier-Sarlovèze, Louis Auguste Brun, peintre de Marie-Antoinette (1758-1815), Paris, Goupil, Manzi, 1911, in 4° -Bibliothèque nationale, Ln27 54758- à la page 130). Nous donnons ici ce portrait d'après la reproduction qui figure dans cet ouvrage et avec l'autorisation de M. Fournier-Sarlovèze". C. KUNSTLER. Dessin à la mine de plomb, par L.A. BRUN. Portrait exécuté au Temple en 1792 par Louis-Auguste BRUN, peintre suisse. Chambery (Suisse), collection de M. Panchaud (en 1911).
1Laur45 Portrait du Dauphin par Louis-Auguste BRUN. F. LAURENTIE Louis XVII 1913. Planche n°45. "Dessin rehaussé de pastel, portant la signature de BRUN (hauteur 200 mm, largeur 146 mm). L'enfant est en costume national (veste). Toutefois le parement est roouge et devrait être blanc, à liseré rouge : mais cette erreur est constante à l'époque et l'uniforme national du Dauphin comporte presque toujours la "fantaisie", aussi bien dans les estampes populaires que dans les portraits plus soignés. Veste bleue, collerette blanche, cheveux châtain clair, yeux bleus. Même époque que l'estampe précédante. Appartient à M. François Laurentie. F. Laurentie. Louis XVII supplément. page 24. BRUN représente le fils du "Roi des Français" avec une veste aux couleurs nationales. D'excellents juges, M. de Manteyer entre autre, ont parlé (Journal des débats du 15 janvier 1913) de la "sincérité absolue" de ce portrait où "le lobe de l'oreille est énorme". "Déjà, écrit M. G. Lenotre (Temps du 1 janvier 1913), les peintres ne flattent plus les princes; le Dauphin est représenté de profil, vêtu d'un costume de garde national; il a toujours ses beaux cheveux bouclés, son regard limpide, mais il ne sourit plus. Peut-être l'artiste l'a-t-il saisi au moment où le fils du Roi recevait une députation; écoutait-il un discours ? Manifestement, il s'ennuie -à moins qu'il ne répète intérieurement la réponse apprise et qu'il va débiter-. Son regard est fixe et sa bouche entr'ouverte; l'ensemble de ses traits exprime la contrainte".

BRUN Louis-Auguste dit BRUN de VERSOIX. Peintre né à Rolle le 3 octobre 1758, mort à Paris le 9 octobre 1815 (Ecole suisse). BRUN étudia sous le chevalier de FACIN et travailla chez son ami de LA RIVE à Genève, à Hannheim et à Dresde. Après un séjour en Italie où il obtint la protection du Roi de Sardaigne, il se rendit à Paris où il entra au service de la famille royale. Entre autre commande, il exécuta le portrait de la Reine Marie-Antoinette, ainsi qu'un portrait équestre du Comte d'Artois. Il fut admis comme membre de l'académie, mais lors de la Révolution, il s'enfuit et revint dans son pays natal. BRUN prit part aux événements qui aboutirent à l'indépendance du Pays de Vaud. Prix vente du 24/3/55 le Reine Marie-Antoinette et Louis XVI à la chasse à courre : 1 750 000 Frs. (E. Bénézit. Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. Librairie Gründ - 1976 - Tome 2, page 357).

1Laur51 Portrait du Dauphin attribué à BOILLY. Peinture à l'huile sur toile dans un ovale verdâtre(hauteur 315 mm, largeur 235 mm). Cheveux blonds châtain, yeux gris-beu, vêtement vert pomme, manchettes et col blanc, cordon du Saint-Esprit bleu de ciel.Epoque : fin de 1791 ou début de 1792. Appartient à M. le vicomte de REISET, collection du château de Vic-Sur-Aisne (en 1913).
1Laur52 Voir la galerie du peintre GREUZE.
1Laur52b Voir la galerie du peintre GREUZE
1Laur53 Voir fonds Coutin E138.73
1Laur55 Peinture sur toile (hauteur 370mm, largeur 300mm). L'enfant porte un habit d'un rouge éclatant, à boutons d'or et tient à la main un chapeau noir qu'il se prépare à poser sur un papillon. Ce portrait, qui date sans doute du printemps 1792, provient de la famille de MERCY-ARGENTEAU. Appartient à M. le Comte de PIMODAN (en 1913).
1Laur56 Marie-Antoinette et ses enfants par François DUMONT. Miniature sur ivoire. Il est plus que probable que le paysage veut représenter Saint-Cloud. La Reine porte une robe à raies blanche et vert pâle, des escarpins bleus, cheveux poudrés avec ruban blanc, dentelles. Le Dauphin a les yeux bleus, les cheveux d'un blond roux. Il est en habit violet, pantalon un peu plus clair, escarpins noirs, cordon bleu du Saint-Esprit . Madame Royale a également les yeux bleus, les cheveux blonds, noués de bleu. Robe bleu clair, ceinture de soie blanche, manchettes de dentelle blanche. A terre, se trouve un grand chapeau de la Reine, bleu avec une plume d'autruche blanche et une sorte d'aigrette violette. Fonds de fantaisie, cascade, arbres. Printemps 1792. Appartient à M. David WEILL (en 1913).
1Laur57 Portrait du Dauphin par Mrs HINEYMAN. Miniatrue ovale sur ivoire, copie tardive (pour M. de BEAUCHESNE) de la miniature de François DUMONT.
1Laur61 à 63 Voir la galerie du peintre KUCHARSKY.
1Laur63b Portrait de Madame Royale par C. DESFOSSES. Grisaille sur camaïeu, contenue dans un médaillon en or. Louis XVI le portait au cou et le donna à Mme de Tourzel au début de leur commun séjour au Temple. C'est ce portrait, cependant signé, qui figure dans le catalogue de l'Exposition de Marie-Antoinette et son temps, Galerie Sedelmeyer 1894 comme étant de SAUVAGE et représentant Marie-Antoinette. Le fond est noir, plus foncé par conséquent que les fonds habituels de SAUVAGE. Appartient à M. le Marquis de VILLEFRANCHE (1913).
1Laur64 Portrait du Dauphin 1792. Miniature au crayon, mine de plomb. Se trouve sur le couvercle d'une tabatière en écaille, dans un cercle d'or. C'est ce portrait ou quelque autre portrait, exactement de ce type, qui a été gravé par AUDINET, par BOVI (en noir et en couleur) etc ... Il a appartenu à Louis XVI et provient de Mme de Tourzel. Appartient à M. le marquis de VILLEFRANCHE (1913).
1Laur65 Médaillon de Louis XVII en porcelaine de Sèvres par BRACHARD (1814). C portrait est exécuté d'après le type des portraits de l'été de 1792 (92mm x 70 mm). La date de 1814 est celle d'entrée au Musée (prise de possession, Registres de la Manufacture). Le Musée de Sèvres en contient un exemplaire qui figure à tort dans la vitrine du XVIIIème siècle. Nous le donnons d'après le plâtre original, conservé à la Manufacture nationale de Sèvres. Le soufre original n'est pas en parfait état.
1Laur66 Silhouette du Dauphin. Hauteur totale de l'objet 930mm. Appartient à M. Henri LAVEDAN (1913).
1Laur67 et 67v Portrtait du Louis XVII en petit Savoyard. Peinture à l'huile sur carton (370mm x 259mm). Déchirures sur le carton. Fond jaunâtre. Yeux bleus, cheveux blond châtain, teint rouge. Bonnet de laine rouge (ce n'est pas un bonnet phrygien), veste bleu vert, gilet jaune brun. Entre le col qui est blanc et la veste, sorte de cravate rouge. Les tonalités sont volontairement vives et même criardes. On sait par J.A. ROUSSEL (le Château des Tuileries, 2 vol. Paris Lerouge 1802, tome ii, page 244) que la garde-robe du Dauphin aux Tuileries comprenait "un bonnet de laine rouge" qui avait été donné au prince pour le déguiser en Savoyard "par simple amusement". Appartient à M. de Hanteyer (en 1913).
1Laur68 Voir MCR16.
1Laur68b Madame Royale par SCHIAVONETTI d'après STROELING. Gravure publiée par WEBER le 1er mai 1805. Londres, Bath Hotel, Leicester sq.
1Laur69 Voir PRD4 en couleur. Portrait du Dauphin en uniforme national par A. MOITTE (vers le 14 juillet 1792). Dessin à la sanguine fait d'après nature aux Tuileries. L'uniforme national est ici donné de la façon la plus exacte. On sait que le Prince royal le portait le jour de la seconde Fédération, le 14 juillet 1792. A noter un "repentir" à la main gauche de l'enfant. Ce dessin a été gravé en couleur sous la Révolution (pendant l'Assemblée législative) avec ce titre "l'espoir des Français" et cette mention : "Louis-Charles de Bourbon, prince royal, né le 19 mars 1785". De plus, MOITTE en a donné lui-même une lithographie, qui passe pour fort rare et qui est signée M. Mte (il y en a un exemplaire au Cabinet des Estampes à la Bibliothèque nationale, N2 Louis XVII).
1Laur71
1Laur72 Le Dauphin et Madame Royale attribué à SAUVAGE. Série appartenant à M. le marquis de VILLEFRANCHE (en 1913).
1Laur75 Portrait de Marie-Antoinette par KURCHARSKY 1792. Pastel inachevé (hauteur 720mm, largeur 600mm), yeux bleus, teint très vif. Ce sont les événements du 10 août qui ont interrompu l'artiste. Ce tableau, caché entre deux portes, a été ainsi sauvé de la destruction. Marie-Antoinette le faisait exécuter pour Mme de Tourzel. Appartient à M. le Duc des CARS, dont la grand'mère Augustine de Tourzel, duchesse des CARS, était la petite fille par Charles, Marquis de Tourzel, de la marquise puis Duchesse de Tourzel, gouvernante ds Enfants de France.
1Laur76 Voir PRD9. Cheveux du Dauphin donnés à Madame de Tourzel le 17 août 1792 au Temple, selon une note de celle-ci. Médaillon en or, fond de moire bleu ciel. Appartient à M. le Marquis de VILLEFRANCHE (en 1913).
1Laur82 Plan en relief de l'enclos du Temple (1785). Musée Carnavalet, don de M. le baron de MESNARD (1907).
1Laur83 La Tour du Temple. D'après un dessin qui a appartenu au comte de FERSEN et qui est conservé aux archives du Château de Stafsund. Mais ce dessin est sans nul doute de 1795 et les deux femmes que l'on voit ou que l'on devine sont Madame Royale et Mme de Chanterenne. Le chien est coco, communiqué par M. G. LENOTRE.
1Laur84 Plan des appartements de la famille royale dans les Tours du Temple.
1Laur85 Plan des appartements de la famille royale au Temple d'après un document provenant des papiers de FERSEN (archives du Château de Stafsund) 1795.
1Laur86 et 87d Portrait du Dauphin par Agathe LEMOINE (8 septembre 1792). Miniatrure ronde sur ivoire, diamètre 61mm. Le Dauphin a une natte. Exécutée au Temple, cette miniature provient de Mme la Duchesse de Tourzel. Appartient à M. le Duc de BLACAS (en1913), dont la mère, née Marie des Cars, était fille d'Augustine de Tourzel Duchesse des Cars, petite fille elle-même par Charles, marquis de Tourzel, de la marquise puis Duchesse de Tourzel, gouvernante des Enfants de France.
1Laurr9 Voir DJX46 et DAAVP4 en couleur.
1Laur90 Portrait du Dauphin. Cire colorée. L'enfant porte un habit noir à boutons d'or. Epoque du Temple (début). Musée Carnavalet.
1Laur98 Voir fonds Coutin 45.22
2Laur10 Portraits de Madame de Tourzel et du Dauphin par Henri-Pierre DANLOUX, peintre et graveur né à Paris le 24 février 1753, mort dans la même ville le 3 janvier 1809. F. Laurentie, Louis XVII Supplément. Planche n°10 (N°51bis dans la série du premier volume). Peinture à l'huile sur toile (1m14 x 0m85). Le Dauphin a les yeux bleus, les cheveux blond cendré; il porte un vêtement bleu de roi. Mme de Tourzel a les yeux bleu sombre, les cheveux gris, poudrés; elle porte un chapeau à rubans verdâtres, une robe de soie vert changeant ou gorge de pigeon. Dans son ouvrage sur Danloux (Henry-Pierre Danloux, peintre de portraits, et son journal durant l'émigration (1753-1809), Paris, E. Rahir, 1910, in-f°, Bibliothèque Nationale, Réf Ln27, 54652), M. le baron Roger Portalis a déjà reproduit ce tableau (entre la page 32 et la page 33, cliché Braun, héliogravure de Xavier Maccard). Mais il croit devoir l'intituler : Madame Elisabeth et le Dauphin, et le dater de l'automne de 1789 : les fruits placés sur les genoux du personnage féminin semblent aussi bien indiquer une date automnale. Madame Elisabeth serait "assise sur un banc de gazon, soit à Trianon, soit dans son jardin de Montreuil". M. Portalis insinue, en outre, que la figure de l'enfant royal semble "rajoutée", c'est-à-dire que le peintre n'avait pas, en commençant son tableau, l'idée d'un groupe. Nous ne pouvons souscrire à ces diverses opinions. L'harmonie, l'équilibre du tableau ne permettent pas de considérer le Dauphin, même vu à mi-corps, comme surajouté. C'est bien un groupe que Danloux s'est toujours proposé de peindre. De plus, il ne suffit pas d'invoquer une ressemblance, d'ailleurs douteuse, entre le visage représenté et celui de Madame Elisabeth pour rejeter la tradition formelle et constante, qui donne le portrait principal comme celui de Mme de Tourzel. Enfin, c'est arbitrairement que M. Portalis fixe à la toile la date de 1749. Il semble même oublier que, si le tableau était de cette époque et représentait d'après nature "Madame Elisabeth" à Trianon ou à Montreuil, il devrait être antérieur au 5 octobre : or, au 5 octobre 1789, le Dauphin n'avait que quatre ans et six mois. L'enfant représenté est beaucoup plus âgé : c'est Louis XVII à dix ans. Même front découvert, mêmes cheveux rejetés en arrière, même expression de visage que dans le portrait figurant l'Enfant-Roi aux derniers temps de sa vie.C'est donc de ceux-ci que Danloux, émigré, s'inspire. Ainsi, assignons-nous à cette oeuvre, comme première date possible, la date de 1795, et il se pourrait fort bien qu'elle eût été exécutée plus tard. Sans doute en plaçant le Dauphin auprès de Mme de Tourzel, le peintre n'a-t-il pu imaginer un groupe postérieur à 1792. Mais dans cette composition idéale, il donne à l'enfant un visage anachronique. Seul, le costume (veste ouverte) du Dauphin relie son portrait à ceux de l'arrière-automne de 1791 ou au début de 1792 : c'est le dernier vêtement que Danloux, émigré en 1792, a pu voir au fils de Louis XVI. Mais, à cette date même, le respect, -comme l'usage à la cour- interdisait à la Marquise de Tourzel de se faire peindre, surtout comme personnage principal, avec le fils du Roi. En 1795, on pouvait négliger cette étiquette rétrospective. L'exécution tardive de l'oeuvre explique même la médiocre ressemblance du portrait de Mme de Tourzel, rajeunie par le peintre, et la ressemblance non moins médiocre du portrait du Dauphin, que Danloux fait ici fort analogue à son frère aîné. Mme de Tourzel n'étant, d'ailleurs, entrée en charge qu'après la mort de celui-ci, ce n'est pas un portrait du premier Dauphin que nous avons sous les yeux. Appartient à M. Albert Père.
2Laur11 Voir PRD67
2Laur12 Plan de l'enclos du Temple. Profil de rues à percer. Mai 1807. C'est un des derniers plans tracés avant la démolition de la Tour. Archives nationales F13 1264.
2Laur15 Miniature (diamètre 70mm) époque 1793. Tous les détails indiquent que ce portrait représente l'Enfant-Roi à 'époque où il venait d'être rermis à Simon (juillet 1793). On sait, en effet, qu'au début de son séjour chez le savetier, Louis XVII avait été revêtu d'une carmagnole de drap roux et portait le bonnet phrygien. On sait aussi que son "mentor" le faisait boire. Enfin, la salle représentée est la salle du conseil (1er étage de la Tour) où l'enfant se rendait souvent avec Simon : on en distingue, à gauche, le pilier central. Mais le portrait est visiblement une oeuvre royaliste : le bas du bonnet a été transformé en diadème bleu; on découvre même, à la loupe, un lis dans l'espèce d'écussson qui le décore; malgré le regard hébété et souffrant, l'air est royal. Appartient à SAR le Prince Sixte de Bourbon.
2Laur18 Portrait de Louis XVII. Peinture sur émail (120mm x 95mm). Ce portrait provient des collections de la Duchesse de Berry. L'enfant a les yeux bleus, les cheveux blonds; vêtement brunâtres Epoque : fin 1794 ou début de 1796. Appartient à SAR la Princesse Béatrice de Bourbon, Comtesse Lucchesi-Palli (1913).
2Laur2 N°2 (n°24 bis dans la série du premier volume) Buste du Dauphin par DESEINE (août 1790). Plâtre original, retouché par l'artiste, du buste en marbre qui est reproduit au premier volume (Illustration, n°25). Hauteur 0,49m). Il y a une quarantaine d'années, ce plâtre a été bronzé ou patiné argent : opération qui a accusé la saillie des paumettes. Le buste n'en reste pas moins un document de premier ordre, bien plus important que celui du Musée de Versailles, maladroitement "réparé" (voir G. Le Chatelier, L.P. Deseine, statuaire (1749-1822), Paris, Librairies réunies, ancienne maison Quantin, Grand in 8° illustré). La date de cette oeuvre est incertaine. C'est le 31 août 1790 que Deseine écrivit au Comte d'Angivillier : "Monsieur le Comte, d'après la permission que vous m'avez donnée de vous montrer le buste de Monseigneur le Dauphin, je l'ai fait porter à votre hôtel ..." (Archives Nationales, Ot 1920, 4-87). Ce plâtre provient de l'atelier même de Deseine. L'artiste l'avait, en effet, légué à M. Deleuze, qui en a fait don à son tour, à M. Prosper de Baudicourt, grand'père du possesseur actuel. Appartient à M. André Mounier. Une autre épreuve en plâtre du même buste (même provenance) appartient à M. Théodule de Baudicourt. Celle-ci est maintenant bronzée chocolat. C'est d'ailleurs une épreuve d'essai; non retouchée, inachevée même, sans collerette et sans inscription.
2Laur22a Médaille module 25mm. Cette médaille est comme type, de l'année 1795, mais elle semble être une imitation postérieure.
2Laur22b Médaille de DEPAULIS (vers) et de JEUFFROY (revers). module 51mm, 1819. Alexis-Joseph DEPAULIS, sculpteur et mdailleur, né à Paris le 30 août 1792, mort dans la même ville le 15 septembre 1867.
2Laur22c idem
2Laur22d
Louis XVII chez les époux Simon, exergue : CAPET, LEVE-TOI - LOUIS XVII. Cliché module 70mm. Epoque Restauration.
2Laur3 et 3d1
Buste du Dauphin. Deseine. Août 1790. Vue de trois quarts à gauche.
2Laur30 Dessiné et gravé par CANU au Temple en 1794. Estampe de la Restauration (hauteur de l'image 141cm). Il est plus qu'incertain que ce portrait ait été exécuté d'après un croquis pris lui-même "d'après nature". Louis XVII est représenté ici dans les nuages ou dans le ciel. Cette figuration est fréquente à l'époque de la Restauration. Elle se rencontre sur des assiettes du temps, d'ailleurs fort rres, en faïence de Montereu ou de Choisy. De surplus, dans la prière : " ... conserve un si bon père .. ", le bon père en question est Louis XVI. Bibliothèque Nationale, estampe, Nr Louis XVII.
2Laur6 La famille de BOURCET -avec les bustes du Roi et de la Reine, et un portrait du Dauphin- par Paul-Charles LANDON, peintre de genre, portraitiste et écrivain, né à Nonant-le-Pin en 1760, mort à Paris le 5 mars 1826. Ecole française. Peinture à l'huile sur toile (1m29 x 1m97), signée "Landon ... 1791". Une note manuscrite, d'écriture récente, collée au revers de la toile, donne les indications suivantes :"Cet intérieur de famille représente : 1) Pierre-Jean, comte de Bourcet, consul général de France dans les Deux-Siciles, marié à Grenoble le 28 octobre 1782 à noble Marie-Gabrielle Radonne de Rivière. 2) Marie-Gabrielle Radonne de Rivière, fille de Joseph-Augustin de Rivière et de Jeanne de Pélissier. 3) Quatre de leurs enfants : 1) Pierre-Joseph-Amant-Gilbert, comte de Bourcet, né à Grenoble le 28 octobre 1783. 2) Marie de Bourcet, née à Avignon, épousa Anne-Charles Froment de Champlagarde, consul de France à Amsterdam. De ce mariage sont nées les jumelles Caroline-Marie, épouse de M. Ponson de Manosque, et Marie-Caroline, épouse de Froment de Champlagarde, son cousin-germain. 3) Louise de Bourcet, née au château royal de Meudon, morte supérieure des Dames de Saint-Pierre - Saint-Joseph de Marseille, le 4 novembre 1832. 4) Victoire-Henriette-Charlotte (sic) de Bourcet, née au château de Génissieux, mariée à Claude-Pierre de Nantes d'Avignonet, dont elle a eu un fils, Pierre-Henri-Joseph de Nantes d'Avignonet (Note : Victoire-Henriette-Charlotte de Bourcet est celle qui est représentée dans le berceau) ... Le cadre couché près de la table représente le général de Bourcet, dont Pierre-Jean, comte de Bourcet, était fils adoptif (neveu)". Le manuscrit contient, en outre, le passage suivant : "le cadre ovale suspendu au-dessus, dans cet intérieur de famille, représente le Dauphin, fils aîné de Louis XVI, dont Pirre-Jean, comte de Bourcet, était premier valet de chambre. Le Dauphin était le parrain de Louise de Bourcet, représentée assise sur les genoux de sa mère". Il y a ici une erreur. Le portrait est celui du second Dauphin, et non du premier. La mort du premier Dauphin est doublement symbolisée dans le tableau de Landon par le cadre vide et par le lis tombé, qu'on voit au bord de la table. Le jeune lis qui s'élance représente, au contraire, le Dauphin Louis-Charles, encore vivant. Il en va de même du portrait. Cette toile a été léguée en 1902 au Musée de Grenoble par Mme Ponson de Manosque, née de Champlagarde, descendante des Bourcet. Le Dauphin a les cheveux blonds, les yeux bleus. Il porte une veste gris-clair, avec une ceinture brune, cordon bleu, ruban rouge. Fond gris. Le fond du tableau est verdâtre, le tapis de la table est rouge, les tentures du berceau sont vertes. Mme de Bourcet porte une robe blanche, l'enfant quelle tient sur ses genoux, une robe grise. La petite fille appuyée au berceau est en rose, M. de Bourcet en habit brun, culotte bleue. Son fils aîné porte l'habit national, à revers rouges (erreur fréquente à l'époque et qu'on retrouve dans plusieurs portraits du Dauphin). Musée de Grenoble, n° 63 du Catalogue (in-18, Grenoble, Louis Ginier, 1911 p.34).
2Laur8 et 8d1 Voir PRD31.
Laur2/4 Portrait du Dauphin par Mme BLANCHARD de FARGES née LE MOINE Marie-Charlotte, 1790. F. LAURENTIE Louis XVII Supplément. Planche n°4 (n°26bis dans la Série du 1er volume). Pastel (hauteur 440mmn, largeur 350mm). Melle LE MOINE était lectrice de la chambre et du cabinet de Madame, Comtesse d'Artois (voir l'Almanach de Versailles, 1776 p.199; 1786 p.211; 1787 p.212, etc ...). Appartient à Melle de BLOIS dont l'arrière grand'père était le fils de l'auteur, Mme BLANCHARD de MARGES née LE MOINE. Melle de BLOIS possède un autre portrait du Dauphin (tête et buste, profil à droite), crayon à peine gouaché au col. Le visage est assez analogue à celui du portrait qui appartient à M. le marquis de VILLEFRANCHE (et qui est reproduit au premier volume N°64 des Illustrations). Le costume ressemble fort, surtout pour les manches, à celui du portrait de VIEN (ibid n°104). C'est un portrait manifestement exécuté pendant l'été. Une ligne ovale l'entoure (hauteur 73mm, largeur 60mm), avec cette inscription : "portrait du Dauphin par Debos, dessiné au Temple, l'an 1792". Au dos du cadre, on lit ces mots, tracés à l'encre, écriture ancienne : "portrait du Dauphin fait d'après nature au Temple, l'an 1792. Debos ft". Enfin une inscription sur papier collé au revers, porte : "ce portrait a été donné par Madame la Duchesse d'Angoulême à Mme de Rieulle, qui l'a légué par testament à Mme Blanchard de Farges sa cousine" (née Leschevin de Précourt) ).
2Laurp15 Estampe anglaise publiée à Londres le 25 juillet 1795 "by Molinari, n°12 New Compton Street, Soho" et relative à la mort de Louis XVII (dont elle fixe d'ailleurs la date au 9 juin -erreur fréquente à l'époque- ). On y remarque les torches renversées d'Eros, symbole de mort qui se retrouve dans la seconde médaille de LOOS. Bibliothèque Nationale. Estampe. Nr Louis XVII.
2Laurp17
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